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Les Curiosités d'Ægis

Cabinet de Curiosités

"La taxidermie continue de révéler nos étonnements, le merveilleux de la nature, tout comme nos peurs les plus profondes, nos aspirations les plus secrètes. La collection, de science ou d'art, permet d'échapper, ne serait-ce que pour un instant, à ces peurs ancestrales puisqu'elle nous place hors de la fuite du temps: les animaux naturalisés sont comme des viatiques à la mort. Immobiles, ils échappent désormais à la finitude du processus de vie et à l'oxydation de la mort, et nous incitent à croire, ne serait-ce que pendant une fraction d'éternité, que nous pouvons faire de meme..."

Jacques Cuisin

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Les Curiosités d'Ægis

Les Curiosités d'Ægis

Ma première naturalisation

  • Photo du rédacteur: Oceane Chopart Gamblin
    Oceane Chopart Gamblin
  • 5 févr. 2019
  • 1 min de lecture

Jusqu'à présent je ne m'étais jamais essayé à la vraie taxidermie. Après des mois de réticences, de peur de faire des bêtises c'est désormais chose faite! Et voici les différentes étapes nécessaires à la naturalisation d'une Mus musculus (Linnaeus, 1758).





Etape 1 : Le modelage des structures crânienne et oculaire, qui viendront remplacer le crane de la souris, une fois vidée ; Le mode d’opération diffère selon les espèces traitées mais ici on ne gardera que la peau!


Aperçu de l'organisme de la souris dépecée (Etape 2)

Etape 3, 4 et 5 : Le nettoyage, la déshydratation et le pseudo-tannage de la peau : processus très rapide pour un si petit animal. C'est l'étape la plus importante de toute, celle qui permettra à notre petite souris de rester intacte et jolie le plus longtemps possible en la préservant des dégradations naturelles bactériennes, fongiques, parasitaires...






Etape 6 et 7 : La reconstitution du corps de la souris : Apres avoir fait une structure et mis le mannequin en position voulue, on procédera au recouvrement du nouveau corps avec la peau, puis à la suture discrète de l’incision ayant permis le dépouillage de l'animal.







Petit corps de Mus musculus (Linnaeus, 1758), désormais immortel! 🐁🍂












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Océane,

20 ans, étudiante en médecine

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"Si j'ai commencé à me construire mon petit cabinet, ça a été tout d'abord pour illustrer mes cours de médecine par du concret. Puis je me suis concentrée sur l'aspect esthétique de mes animaux et j'ai eu très vite pour objectif secondaire d'embellir le corps de mes petits amis après leur mort, de leur permettre de rester avec leurs propriétaires le plus longtemps possible en bon état et de quelque part, dédramatiser la mort qui n'est qu'une étape faisant partie intégrante de la vie.

Ce sont des corps magnifiques ayant été animés, ayant eu une histoire, une utilité bien plus importante dans ce monde que la notre, des corps désormais éternels et immortels auquel ont pourrait presque rendre un culte à l'instar de nos reliques religieuses. C'est ainsi que je le conçoit.

Mon travail est toujours effectué avec beaucoup de respect car les animaux occupent une grande partie de ma vie et de mon coeur et ce n'est pas après leur départ que mon amour pour eux se meurt.

Pour moi c'est un art comme resistance à la mort, qui ne date pas d'hier (renaissance). Pour moi c'est un moyen de nous cultiver et en apprendre énormément sur le monde qui nous entoure. Pour moi c'est une passion, une marque de respect pour ce que j'aime et malgré tout un outil de travail."

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